Quelle est la cible du Conseiller Pro ?Cindy : Le
Quelle est la cible du Conseiller Pro ?
Cindy : Le segment « pro » ce sont les Très Petites Entreprises (TPE), mais aussi les professions libérales, les artisans et les commerçants. Dans le périmètre d’intervention du Conseiller Pro, il y a bien sûr le compte professionnel mais aussi, bien souvent, la partie privée du compte du dirigeant ou de l’entrepreneur individuel.
Y a t il des secteurs d’activité privilégiés ?
Cindy : Un conseiller Pro balaie de nombreux secteurs d’activité et c’est bien ça qui est passionnant ! Lorsque je rends visite à mes clients, il m’arrive de poser des questions aussi variées que : « Il n’est pas un peu vieux votre pétrin ? », « La pièce du théâtre que vous m’avez fait lire, quand la montez-vous ? », « Comment vous est venue l’idée de créer votre propre affaire? »… Mais, bien sûr, selon le lieu où se situe l’agence dans laquelle on est Conseiller Pro, les profils clients sont plus ou moins diversifiés.
Quelles sont les missions principales d’un Conseiller Pro ?
Cindy : Le Conseiller Pro n’est pas un simple prestataire, c’est un partenaire de son client ! Le but, c’est d’avancer ensemble. Et cela ne peut se faire que si la relation est basée sur la confiance. La première mission du Conseiller Pro est donc d’instaurer cette confiance. Sur la durée. Pour cela, il faut connaître le métier et l’activité du client, lui poser des questions, le rencontrer, être présent… et « dédramatiser » la notion de banquier : montrer que le banquier est à l’écoute et qu’il ne reste pas derrière son bureau. Tout le commercial découle de ça : si le client se sent reconnu et en confiance, les réalisations en sont facilitées ! Bien sûr, le Conseiller Pro doit aussi être force de proposition, anticiper le besoin de financement. Mais gérer le compte de ses clients n’est pas tout : le Conseiller Pro doit aussi développer son portefeuille clients. Il doit conquérir...
Conquérir ?
Cindy : Oui, recruter de nouveaux clients. Ce n’est pas toujours facile car le client pro, lorsqu’il est dans une banque, n’en change pas facilement ! Il faut donc mettre en place des stratégies sur le long terme pour remplir ses objectifs de conquête : la prospection est un travail de longue haleine. Si je reste en contact régulier avec un client qui n’a pas son compte personnel chez nous, il pensera plus facilement à moi s’il n’est plus satisfait de sa banque. Si je délivre les bons messages à mes prospects, ils s’adresseront plus facilement à moi qu’à la concurrence lors d’un besoin de financement. En fait, c’est à travers mes actions qu’est transmise l’image de la banque.
Cela dit, pour prospecter, ce sont parfois mes clients que je mets à contribution ! S’ils sont satisfaits de mon travail, ils me recommandent à leurs partenaires ou à leurs propres clients. Dans le secteur professionnel, la recommandation est une pratique très active et l’effet boule de neige fonctionne vraiment.
Le manager fixe-t-il des objectifs au Conseiller Pro ?
Cindy : Chez HSBC, chaque année le manager, dans le cadre d’une stratégie globale du Groupe, définit des objectifs commerciaux. A nous ensuite de remplir nos objectifs. Ou à les dépasser !
Comment êtes-vous devenue Conseiller Pro ?
Cindy : Après un BTS d’action commerciale, je suis tout de suite devenue Chargée d’accueil, ce qui m’a permis de découvrir la relation client. Au bout d’un an et demi, j’ai été nommée Conseiller Particulier, ce qui m’a permis de balayer un maximum de types de gestion… De là, on m’a proposé, au bout de deux ans et demi, de prendre un poste de Conseiller professionnel. En fait, un Conseiller professionnel peut venir d’horizons multiples. Il peut aussi être embauché directement dans cette fonction quand il a déjà une première expérience du métier.
Quelles sont les qualités d’un bon Conseiller Pro ?
Cindy : Il faut avant tout être très ouvert, curieux de tout : cela ne sert à rien de faire semblant de s’intéresser à ce que font ses clients, il faut avoir envie de découvrir l’activité de la personne et créer une relation basée sur la confiance. En fait, il faut aimer le contact humain.
Le Conseiller Pro doit faire preuve de logique, de bon sens, car le bon sens pallie souvent l’expérience que l’on n’a pas encore. Devant un bilan, par exemple, il est indispensable de se poser les bonnes questions avant de prendre la décision d’un financement. En fait, pour devenir un très bon Conseiller Pro, il faut, grâce à l’expérience, acquérir une maturité professionnelle. C’est également un métier d’organisation, car mieux vaut savoir où l’on en est avec chacun de ses clients afin d’être réactif...
Que peut-on faire après ? Cindy : Etre Conseiller Pro c’est la porte ouverte à pratiquement toute la banque, dans le réseau ou au siège, sur le terrain ou en management. On peut par exemple devenir Directeur adjoint d’une agence.
Vous aimez votre métier ?
Cindy : Il me passionne ! C’est rare un métier où l’on découvre sans cesse, où l’on peut tisser de telles relations de partenariat avec ses clients. J’estime avoir réussi lorsqu’un client me dit : « Cindy, faites comme vous le sentez ! »